Musée du Faouët - Ernest Guérin une obsession bretonne

Le musée du Faouët présente une exposition monographique autour de l’artiste d’origine rennaise Ernest Guérin, qui a vécu de 1887 à 1952. Près de 150 œuvres de ce peintre et enlumineur, amoureux de la Bretagne, sont à découvrir jusqu’au 6 octobre.

JEUNE FILLE DE PLOUGASTEL-DAOULAS © Isabelle Guégan

BIGOUDÈNES DEVANT LA TOUR CARRÉ,SAINT-GUÉNOLÉ
© Isabelle Guégan

BAVARDAGE, BRETAGNE © Isabelle Guégan

Il a consacré sa vie d’artiste à la Bretagne. Ernest Guérin est un peintre inclassable à l’œuvre foisonnante. Jusqu’au 6 octobre 2024, le musée du Faouët réunit près de 150 tableaux, gouaches et aquarelles issus d’une collection privée dont une cinquantaine n’a jamais été présentée au public. « C’est la première fois que nous exposons autant d’œuvres d’un même artiste », glisse Marilyn Le Mentec, en charge de la communication au musée du Faouët.

Une passion pour l’époque médiévale
Né en 1887, Ernest Guérin étudie aux Beaux- Arts de Rennes avant de travailler dans un cabinet d’architecte à Paris. Très vite, il se passionne pour le Moyen Âge en puisant son inspiration pour les enluminures ou les encadrements en forme d’ogives. Les légendes bretonnes tiennent une place particulière dans ses miniatures. On lui doit par exemple une série de planches illustrées d’après le poème Salut à toi, Bretagne de Théodore Brotel ou encore la confection minutieuse d’un missel pour son mariage agrémenté de dorures remarquables. « À l’époque, on assiste à un regain d’intérêt pour l’art médiéval », relève Anne Le Roux – Le Pimpec, directrice du musée du Faouët et commissaire de l’exposition. Le travail d’Ernest Guérin est reconnu de son vivant. En 1913, il vend toutes ses œuvres à l’occasion d’une exposition personnelle au musée des Arts décoratifs de Paris.

Influences japonisantes
La campagne et les paysages maritimes du Morbihan et du Finistère constituent une autre source de fascination chez Ernest Guérin. « C’est un homme des livres qui rêve d’une Bretagne idéale, déclare Anne Le Roux – Le Pimpec. Il ne se rattache à aucun courant ni à aucune école. » Les arbres prennent souvent une taille démesurée quand les personnages sont réduits à de petites silhouettes, parfois à peine visibles, pour apporter une touche de couleur. « Il y a des influences japonisantes dans son travail sur les arbres », ajoute la directrice du musée du Faouët. Ces influences autour des estampes japonaises semblent encore plus marquées pour l’élégante et unique gravure sur bois de l’exposition intitulée Bigoudènes devant la tour carrée. Ernest Guérin n’est pas un portraitiste. Ses peintures des cérémonies des pardons insistent davantage sur la ferveur religieuse et les paysages mystérieux que sur les participants. Pour les portraits plus rapprochés comme la Jeune Fille du Faouët devant la chapelle Saint-Fiacre ou les danseuses d’Eussa, Ernest Guérin s’intéresse plus aux costumes, aux motifs ou aux formes des coiffes. Un vrai régal pour les amoureux de la culture bretonne. BMO

Pratique
museedufaouet.fr

 

LES VISITES ATELIERS
Pour les familles :
les 10 et 24 juilllet, 7 et 28 août. Création de boîte à rêves bretons (dessin à l’aquarelle et assemblage de silhouettes pour créer un décor dans une boîte)
Pour les ados : les 17 et 31 juillet, 21 août. Réalisation d’un triptyque à la manière de Guérin

VISITES COMMENTÉES ADULTES
Les 14 septembre et 5 octobre à 14h30 et tous les jeudis à 10h30 en juillet et août.

CONFÉRENCES
Ernest Guérin, peintre et enlumineur breton : Le 21 juillet à 15h
Vers une redécouverte de l’œuvre d’Ernest Guérin: Le 22 septemebre à 15h. Gratuit dans le cadre des Journées du patrimoine

 
 
Précédent
Précédent

Les fêtes de Douarnenez : entre bateaux et musiques - 18e édition

Suivant
Suivant

Les Médiévales d’Hennebont - Aux pieds des remparts