Les filières scientifiques d’Océanopolis
Le premier site touristique payant de Bretagne a aussi pour mission de diffuser la culture scientifique des océans auprès du grand public. Océanopolis s’est doté de deux espaces dédiés à Brest : Océanolab et 70.8. Reportage avec Sortir Ici…
« C’est unique au monde. Personne n’a été aussi fou que nous pour le faire ! ». La remarque amusée de Céline Liret, directrice scientifique d’Océanopolis, traduit la portée du projet Océanolab. Inauguré au printemps dernier juste à l’entrée du centre océanographique brestois, ce nouvel espace de 160 m2 permet aux visiteurs d’échanger avec des scientifiques travaillant en laboratoire. Ouvert au grand public tous les jours de l’été, il accueille jusqu’à la fin d’année 2023 une équipe de chercheurs de l’Institut universitaire de la mer qui travaille sur les huîtres plates Belon. Avant de laisser la place à un autre projet en 2024 sur les ormeaux.
OCÉANOLAB
L’IMPACT DU CHANGEMENT CLIMATIQUE
« On étudie actuellement à Océanolab les huîtres plates que l’on retrouve dans la rade de Brest en mesurant les effets du changement climatique, de l’érosion de la biodiversité et de la pollution plastique, précise Ika Paul-Pont, chercheuse au CNRS et spécialiste du plastique. Dans un laboratoire de recherche, il est très rare de pouvoir travailler sur un temps aussi long. » Océanolab est le fruit d’un partenariat entre l’Institut européen de la mer de l’Université de Bretagne Occidentale et Océanopolis. Les appels à projets sont liés à la problématique du changement climatique. Les équipes sélectionnées se veulent paritaires entre les hommes et les femmes. On retrouve une palette de profils allant des étudiants en master jusqu’aux doctorants. Des médiateurs scientifiques accueillent et orientent les visiteurs dans cet espace interactif. Entre deux expériences, les cher- cheurs se montrent également disponibles pour expliquer leur métier. « Océanolab permet au public, dès 6 ans, de porter un autre regard sur la recherche, justifie Céline Liret.
Nous voulons redonner confiance en la science et susciter des vocations pour les plus jeunes. » « Nous n’avons aucun mal à partager les résultats de nos recherches », renchérit Ika Paul-Pont. Une aubaine pour des visiteurs curieux et soucieux de la préservation de la planète.
70. 8
UN MUSÉE DÉDIÉ À L’OCÉAN
Après Océanolab, Sortir Ici met le cap sur les Ateliers des Capucins pour découvrir 70.8, un musée scientifique conçu par Océanopolis et dédié aux innovations et technologies maritimes. « L’océan est omniprésent dans nos vies et regorge de ressources potentielles importantes, rap- pelle Patrick Prieur, le directeur de cette vitrine publique du Campus mondial de la Mer. 70,8 % de la surface du globe est recouverte par les océans. »
Derrière 70.8, se greffe un pôle d’expertises breton avec 120 partenaires. Inauguré il y a deux ans, ce musée aborde l’océan sous l’angle de la technologie et de l’innovation. Le premier espace revient sur les ressources des grands fonds, le second traite de la navigation maritime et le troi- sième fait un focus sur les énergies marines renouvelables. En un peu plus d’une heure de visite, on ressort avec une vision glo- bale de l’océan. « 70.8 est un passeur de savoir pour le grand public », résume Patrick Prieur.
La visite est accessible dès 6 ans. Les thèmes sont abordés de manière interac- tive. On se retrouve à marcher sur l’eau, à suivre la circulation maritime en temps réel, à observer les courants depuis un satellite, à simuler l’érosion du littoral liée au changement climatique, à s’émerveiller devant des maquettes de bateaux révolutionnaires. Une sortie ludique et intelligente à faire en famille.
PRATIQUE
Dès 6 ans – Océanolab – Animations du 08/07 au 03/09 incluses dans prix billets Océanopolis – BREST Oceanopolis.com
70.8
Visite guidée et animations du 10/7 au 20/8 incluses dans prix billets Ateliers des Capucins – BREST
70point8.com