Pastels, du pigment à l’oeuvre
Jusqu’au 5 janvier, le musée des Beaux- Arts de Brest présente l’exposition Pastels, du pigment à l’œuvre élaborée à partir de ses collections. Sortir Ici raconte cette plongée dans la matière et la couleur, qui permet de (re)découvrir un medium aux propriétés multiples.
Parmi les 5 000 œuvres du fonds d’art graphique du musée des Beaux-Arts de Brest Métropole, il y a une collection d’une centaine d’œuvres au pastel. Principalement réalisées au 19e siècle, celles-ci, pour leur extrême sensibilité à la lumière, ne peuvent sortir que très rarement des réserves et sont donc assez peu connues du public. Jusqu’au 5 janvier, avec l’exposition Pastels, du pigment à l’œuvre, le musée brestois donne à voir près de 40 œuvres issues de sa collection, pour certaines encore jamais accrochées. Cette proposition permet de découvrir la diversité de sujets abordés et la multiplicité des techniques possibles avec ces bâtonnets de pigments colorés. Au-delà de la monstration, un important travail de restauration a été mené sur plus d’une quinzaine d’œuvres ou de cadres. « La volatilité du pastel impliquant des règles strictes de conservation, ce sont aussi ces contraintes qui ont guidé la scénographie de l’exposition, notamment un juste dosage de lumière et une sortie des réserves comptée dans le temps », précise Sarah Hassouni, chargée de communication du musée des Beaux-Arts de Brest.
Paysages
Le début de l’exposition replace d’abord le pastel dans un contexte technique : sa fabrication, son utilisation, sa conservation. Les visiteurs peuvent ainsi voir les pig- ments originaux utilisés pour la création des pastels encore aujourd’hui. Au 19e siècle, la pratique va progresser en même temps que la gamme de couleurs va s’enrichir. Et puis, ces bâtonnets de couleur sont légers, peu encombrants, économiques et donc facilement transportables. Ils trouvent alors un écho enthousiaste chez les artistes qui s’adonnent à la pratique en plein air. Naturellement, le paysage est un sujet privilégié chez les pastellistes et l’exposition donne à voir notamment des œuvres d’Henri Delavallée, précurseur à Pont-Aven, mais aussi des travaux d’études et des marines d’Alexandre Nozal.
Lumière
La visite continue, la lumière s’abaisse, la couleur des murs se fonce, pour donner toute la place au bleu scintillant de la mer Méditerranée et aux éclatants reflets des falaises de calcaire. Devant l’œuvre de Lucien Lévy-Dhurmer Calanque à Cassis, le public est invité à s’installer, à prendre le temps d’observer ce tableau qui fait partie d’un quatuor représentant les calanques à plusieurs moments de la journée. Ici la scé- nographie a été pensée avec une lumière changeante pour mieux apprécier la sub- tilité des couleurs du tableau. Les visiteurs retrouveront cet éclat à l’aspect velouté à travers les différents thèmes présentés et particulièrement dans les différentes œuvres d’Émile-René Ménard. Que ce soit dans les portraits, les paysages de littoral ou les œuvres symbolistes, dans cette exposition, tout est propice à la rêverie et à la contemplation. MB
Pastels, du pigment à l’œuvre
Jusqu’au DIM 05 JANV
Musée des Beaux-Arts – BREST (29)
musee.brest.fr