Plus de 25 ans de carrière, douze albums au compteur, Tiken Jah Fakoly, chanteur reggae ivoirien, est aujourd’hui bien connu pour ses concerts légendaires qui rassemblent des milliers de spectateurs sur plusieurs continents. Habitué des plus grands festivals, il est également une figure militante du continent africain. L’accueillir sur la scène des Arcs à Quéven le vendredi 6 décembre est sans conteste un évènement, tant les occasions sont rares de le voir dans un cadre intimiste.
Le reggae du Continent noir
Pour cette tournée, et comme dans son album Acoustic sorti en début d’année, Tiken Jah Fakoly revisite des titres majeurs de son répertoire. La place est donnée auphrasé rythmé, à la force des mots et aux sonorités africaines. Peu d’électricité, pas de synthétique donc. Ici, il délaisse les codes du reggae traditionnel. Son chant est porté par la musicalité des instruments d’Afrique de l’Ouest : un n’goni, des percussions, une kora, du balafon...
Avec cette réorchestration, plus épurée et au service de la voix, les textes engagés de Tiken Jah Fakoly gagnent en épaisseur, deviennent plus percutants. Aux Arcs, ce « griot de circonstance », comme il aime à le dire, contera l’Afrique d’aujourd’hui, ses luttes et ses espoirs, dans un écrin sonore rassérénant et propice à la poésie. MB