«Le cirque est l’art de mettre en scène le risque» Jean-François Clément, directeur artistique à Trio…s

Scène de territoire pour les arts du cirque, Trios à Hennebont et Inzinzac-Lochrist participera à la 5e édition de la Nuit du Cirque du 17 au 19 novembre prochain. Le point avec Jean-François Clément, directeur artistique de la saison.

 
 

Trios participera à la 5e édition de la Nuit du Cirque du 17 au 19 novembre. Quel est l’objectif de cet événement national ?
C’est un événement porté par l’association Territoires du Cirque qui réunit environ 70 diffuseurs en France, dont trois adhérents bretons : Ay-Roop à Rennes, Carré Magique à Lannion, Trios à Inzinzac-Lochrist et Hennebont. Il a été lancé pour promouvoir le cirque contemporain et de création. Après des premières éditions numériques pour cause de Covid, on a pu programmer des spectacles l’an dernier. Il s’agit plus d’un week-end dédié au cirque que d’une nuit.

Quels seront les temps forts programmés durant trois jours à Hennebont et Inzinzac-Lochrist ?
Nous proposerons deux représentations volontairement très familiales. On pourra découvrir O, la dernière création de Chloé Moglia, le vendredi 17 novembre au Théâtre du Blavet à Inzinzac, ou le cirque chorégraphique et musical 3D de la compagnie HMG, le lendemain au centre socio-culturel J. Ferrat d’Hennebont. Le dimanche, l’association Champs Boule Tout aura carte blanche au Théâtre du Blavet pour présenter son travail auprès notamment d’un public en situation de handicap.

Une partie du grand public a une image très traditionnelle du cirque. À quoi ressemble le cirque contemporain ?
Le cirque traditionnel est une longue histoire qui s’est figée dans les années 50-60. Nous défendons plutôt le cirque de création qui renouvelle les codes. Il se démarque par l’art de l’hybridation en se mélangeant par exemple au théâtre ou à la danse. Après on retrouve les fondamentaux du cirque comme le jonglage, les exercices au sol ou l’équilibrisme. Le cirque se définit comme l’art de mettre en scène le risque.

Pourquoi le cirque s’adresse à toute la famille ?
Le cirque est très accessible. Tous les publics, quel que soit leur âge, s’extasient devant un salto. Contrairement au théâtre, il n’y a pas la barrière du language. A Trios, nous proposons surtout des spectacles dès 6-7 ans. Sachant qu’un bon spectacle jeune public est un spectacle qui plaît aux adultes.

Quels sont les engagements de Trios en tant que scène de territoire pour les arts du cirque ?
Il faut déployer des moyens de diffusion consacrés au cirque. En intégrant nos festivals les Salles Mômes et les Ronds dans l’eau, nous proposons une trentaine de spectacles de cirque sur une saison. La majorité des 12 000 spectateurs qui fréquentent Trios chaque année ont donc déjà vu un spectacle de cirque. Ici, on vient au cirque comme on va théâtre. A chaque fois, il y a un effet de surprise tant le secteur est inventif. La puissance créative du cirque se montre dynamique en France, notamment en Bretagne où l’on peut s’appuyer sur un vivier circassien. En dehors de la diffusion, nous accompagnons la création en accueillant des compagnies en résidence. On assiste d’ailleurs à l’installation de communautés d’artistes du cirque dans le Morbihan. Cela constitue une grande satisfaction.

 

À RETENIR

/// O
VEN 17 NOV à 20h30 - Théâtre du Blavet – INZINZAC (56)
/// 3D
SAM 18 NOV à 20h30 - Centre J. Ferrat – HENNEBONT (56)
trio-s.fr

 
Précédent
Précédent

La programmation enchantante du Dôme

Suivant
Suivant

«De réelles complices pour notre travail de terrain » Simon Delétang, directeur du Théâtre de Lorient